Parosphromenus nagyi
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Parosphromenus nagyi
Parosphromenus nagyi
Présentation
les Parosphromenus sont de petits poissons à labyrinthe; discrets habitants des eaux noires des fossés et ruisseaux drainant des forêts tourbeuses. Ils représentent pour moi un mythe et j'ai eu l'opportunité d'acquérir quelques sujets d'import en 2013.
P. nagyi mesure environ 3,5cm . La coloration varie considérablement en fonction de l'humeur des sujets. Le patron neutre est constitué de lignes brunes sur un fond gris clair.
Mâle en patron neutre
Femelle en patron neutre
Nom scientifique:
Découvert en 1979 P nagyi a été décrit en 1985 par Mr Dietrich Schaller
Ordre:Perciformes
Famille: Osphronemidae
Sous-famille: Macropodusinae
Parosphromenus nagyi - Schaller 1985
Origine
P. nagyi a une aire de répartition qui s'étend sur la côte est de la Malaisie
Habitat
P. nagyi se rencontre dans des marais tourbeux et de petits ruisseaux forestiers. Les eaux y sont très pures, douces, très acides et fortement chargées en tannins. La température n'est en général pas trop élevée. Les berges sont densément plantées et procurent des abris. Le sol est recouvert de débris végétaux.
Dans ces milieux il cohabite avec Betta tussyae, Trichopsis vittata, Shaerichthys sp, Rasbora gracilis...
Exemples d'habitat
Habitat au sud de Pekan (images Zhou Hang)
Habitat à Cherating (image: Neugebauer)
Sources:
http://acquariofiliaconsapevole.it/foto/biotopi/Malesia_Pahang_28_ZhouHang.jpg
http://acquariofiliaconsapevole.it/sites/default/files/malesia_pahang_29_zhouhang.jpg
http://www.igl-home.de/index.php/component/content/article?id=105:parosphromenus-nagyi
Menaces
malheureusement le devenir de l'habitat résiduel des Parosphromenus n'est pas réjouissant.
Comme en témoignent les images satellite de la région, l'urbanisation et le développement des activités humaines qu'y s'y rattachent font peser de lourdes menaces sur l'avenir de l'espèce dans la nature. Selon de rapports de visiteurs des habitats connus de P. nagyi l'espèce se rencontrerait actuellement essentiellement dans des canaux et fossés en bord de route.
Exemple d'habitat dégradé de P. nagyi:
Source:
http://www.igl-home.de/forum/viewtopic.php?f=15&t=4754&start=15
Actions de conservation:
Le constat de la dégradation des habitats des espèces du genre Parosphromenus, et des menaces qui pèsent sur ces joyaux de l'Est Asiatique sont à l'origine de la création du Parosphromenus-project
http://www.parosphromenus-project.org/fr/ . L'idée, portée par des noms prestigieux, consiste à fournir informations et assistance aux bonnes volontés désirant s'investir dans la conservation des Parosphromenus. Le Paro-project offre sur le net un site informatif et un forum mais gère aussi un fichier de recensement mis à jour deux fois par an et centralise l'offre et les demandes de poissons.
P nagyi en aquarium
Le bac:
P. nagyi se maintient en général par couple dans un petit bac de 15/20 litres. Je maintiens les miens dans des cuves de 35/25/20 placées avec un petit coté visible. Les trois autres faces sont occultées avec un matériau sombre et opaque.
Le sol
est laissé sans substrat et simplement recouvert de feuilles de chêne ou d'autres essences plus ou moins onéreuses.
L'éclairement
sera faible. J'utilise pour cela des rampes de leds de 40 cm qui éclairent suffisamment deux bacs placés côte à côte.
Les plantes
sont indispensables pour aménager les enchevêtrements de racines et le fouillis végétal qu'ils apprécient. Peu d'espèces sont utilisables en raison des paramètres de l'eau et des conditions de sol et d'éclairement. J'ai choisi :Microsorium, Vesicularia et Ceratopteris.
Il est aussi important de placer quelques éléments formant des cavités pour permettre au mâle d'aménager son nid de bulles: demi péricarpe de coco, boites plastiques, racines etc...
La filtration
devra être très légère pour ne pas provoques de trop fortes turbulences. Je recycle de petits pots de verre avec un tube plastique pour faire un filtre a exhausteur « maison ». Je le remplis avec des zéolithes de filtration et des granulés de tourbe.
Les bacs sont maintenus à 23 degrés environ avec une légère fluctuation quotidienne et saisonnière.
L'eau:
Elle devra être dépourvue de calcaire et très douce. La conductivité doit être maintenue en dessous de 50 µS/cm pour obtenir des résultats de reproduction.
Le pH sera franchement acide (inférieur à 6)
J'utilise de l'eau de pluie pour les renouvellements partiels réguliers nécessaire au maintien des caractéristiques physicochimiques requises.
Les renouvellements sont réalisés en douceur au goutte à goutte la nuit de préférence.
Le matériel:
L'équipement sommaire du bac ne nécessite aucun matériel particulier. En revanche l'eau utilisée et son contrôle régulier rendent indispensable l'utilisation du conductivimètre et du test pH ou du pH-mètre.
L'alimentation:
les Parosphromenus nagyi ne prennent que les nourritures vivantes de taille adaptée à leur petite bouche: nauplies d'artémias, microvers, fin plancton de mare, jeunes larves de culex...
les distributions doivent être correctement dosées sous peine de provoquer une pollution du bac qui pourrait s'avérer fatale; ceci est d'autant plus vrai lors des distributions de nauplies d'artémias qui ont une durée de vie très limitée dans un bac d'eau douce et acide.
Mâle en plein repas de plancton de mare
La reproduction
J'ai encore peu de recul avec le comportement reproducteur de cette espèce mais les deux couples que je maintient ont commencé à pondre quelques jours après la fin de leur acclimatation et les pontes se sont répétées tous des 10/15 jours environ pendant plusieurs mois.
L'imminence d'une ponte se remarque par l'apparition de la livrée nuptiale chez les deux partenaires:
Le mâle perd ses rayures et la moitié inférieure de son corps devient noire tandis que la partie supérieure prends une jolie teinte brun-cuivré. Les nageoires impaire, noires, s' ornent d'un liseré bleu métallique.
La femelle perd aussi son pyjama rayé pour prendre une couleur uniforme beige.
Après quelques jours le mâle par des parades spectaculaires ou il place sa tête vers le bas tente d' attirer la femelle vers la cavité où il aura confectionné un petit nid de bulles.
La ponte se déroule selon la méthode classique de l'enlacement commune aux membres de la famille; à la suite de quoi le mâle prendra les oeufs pour les placer dans le nid.
Après 48à 72 heurs les oeufs doivent éclore et les larves vont rester suspendues au plafond de la cavité pendant une dizaine de jours. Ensuite, la vésicule étant résorbée il vont se disperser dans le bac des parents. Durant toutes ces étapes le mâle reste à proximité du nid et prend soin du frai.
Quelques alevins peuvent survivre dans ces conditions et commencent à se laisser voir au bout d'un mois et demi à deux mois.
Pour parvenir à élever un plus grand nombre d'alevins il serait plus efficace de prélever le groupe de larves juste avant qu'elles ne quittent la cavité pour les élever à part avec apport d'infusoires puis de nourritures très fine. La croissance est relativement lente au départ et les alevins sont très très très discrets!!!! la maturité sexuelle est atteinte vers 8 à 10 mois
Présentation
les Parosphromenus sont de petits poissons à labyrinthe; discrets habitants des eaux noires des fossés et ruisseaux drainant des forêts tourbeuses. Ils représentent pour moi un mythe et j'ai eu l'opportunité d'acquérir quelques sujets d'import en 2013.
P. nagyi mesure environ 3,5cm . La coloration varie considérablement en fonction de l'humeur des sujets. Le patron neutre est constitué de lignes brunes sur un fond gris clair.
Mâle en patron neutre
Femelle en patron neutre
Nom scientifique:
Découvert en 1979 P nagyi a été décrit en 1985 par Mr Dietrich Schaller
Ordre:Perciformes
Famille: Osphronemidae
Sous-famille: Macropodusinae
Parosphromenus nagyi - Schaller 1985
Origine
P. nagyi a une aire de répartition qui s'étend sur la côte est de la Malaisie
Habitat
P. nagyi se rencontre dans des marais tourbeux et de petits ruisseaux forestiers. Les eaux y sont très pures, douces, très acides et fortement chargées en tannins. La température n'est en général pas trop élevée. Les berges sont densément plantées et procurent des abris. Le sol est recouvert de débris végétaux.
Dans ces milieux il cohabite avec Betta tussyae, Trichopsis vittata, Shaerichthys sp, Rasbora gracilis...
Exemples d'habitat
Habitat au sud de Pekan (images Zhou Hang)
Habitat à Cherating (image: Neugebauer)
Sources:
http://acquariofiliaconsapevole.it/foto/biotopi/Malesia_Pahang_28_ZhouHang.jpg
http://acquariofiliaconsapevole.it/sites/default/files/malesia_pahang_29_zhouhang.jpg
http://www.igl-home.de/index.php/component/content/article?id=105:parosphromenus-nagyi
Menaces
malheureusement le devenir de l'habitat résiduel des Parosphromenus n'est pas réjouissant.
Comme en témoignent les images satellite de la région, l'urbanisation et le développement des activités humaines qu'y s'y rattachent font peser de lourdes menaces sur l'avenir de l'espèce dans la nature. Selon de rapports de visiteurs des habitats connus de P. nagyi l'espèce se rencontrerait actuellement essentiellement dans des canaux et fossés en bord de route.
Exemple d'habitat dégradé de P. nagyi:
Source:
http://www.igl-home.de/forum/viewtopic.php?f=15&t=4754&start=15
Actions de conservation:
Le constat de la dégradation des habitats des espèces du genre Parosphromenus, et des menaces qui pèsent sur ces joyaux de l'Est Asiatique sont à l'origine de la création du Parosphromenus-project
http://www.parosphromenus-project.org/fr/ . L'idée, portée par des noms prestigieux, consiste à fournir informations et assistance aux bonnes volontés désirant s'investir dans la conservation des Parosphromenus. Le Paro-project offre sur le net un site informatif et un forum mais gère aussi un fichier de recensement mis à jour deux fois par an et centralise l'offre et les demandes de poissons.
P nagyi en aquarium
Le bac:
P. nagyi se maintient en général par couple dans un petit bac de 15/20 litres. Je maintiens les miens dans des cuves de 35/25/20 placées avec un petit coté visible. Les trois autres faces sont occultées avec un matériau sombre et opaque.
Le sol
est laissé sans substrat et simplement recouvert de feuilles de chêne ou d'autres essences plus ou moins onéreuses.
L'éclairement
sera faible. J'utilise pour cela des rampes de leds de 40 cm qui éclairent suffisamment deux bacs placés côte à côte.
Les plantes
sont indispensables pour aménager les enchevêtrements de racines et le fouillis végétal qu'ils apprécient. Peu d'espèces sont utilisables en raison des paramètres de l'eau et des conditions de sol et d'éclairement. J'ai choisi :Microsorium, Vesicularia et Ceratopteris.
Il est aussi important de placer quelques éléments formant des cavités pour permettre au mâle d'aménager son nid de bulles: demi péricarpe de coco, boites plastiques, racines etc...
La filtration
devra être très légère pour ne pas provoques de trop fortes turbulences. Je recycle de petits pots de verre avec un tube plastique pour faire un filtre a exhausteur « maison ». Je le remplis avec des zéolithes de filtration et des granulés de tourbe.
Les bacs sont maintenus à 23 degrés environ avec une légère fluctuation quotidienne et saisonnière.
L'eau:
Elle devra être dépourvue de calcaire et très douce. La conductivité doit être maintenue en dessous de 50 µS/cm pour obtenir des résultats de reproduction.
Le pH sera franchement acide (inférieur à 6)
J'utilise de l'eau de pluie pour les renouvellements partiels réguliers nécessaire au maintien des caractéristiques physicochimiques requises.
Les renouvellements sont réalisés en douceur au goutte à goutte la nuit de préférence.
Le matériel:
L'équipement sommaire du bac ne nécessite aucun matériel particulier. En revanche l'eau utilisée et son contrôle régulier rendent indispensable l'utilisation du conductivimètre et du test pH ou du pH-mètre.
L'alimentation:
les Parosphromenus nagyi ne prennent que les nourritures vivantes de taille adaptée à leur petite bouche: nauplies d'artémias, microvers, fin plancton de mare, jeunes larves de culex...
les distributions doivent être correctement dosées sous peine de provoquer une pollution du bac qui pourrait s'avérer fatale; ceci est d'autant plus vrai lors des distributions de nauplies d'artémias qui ont une durée de vie très limitée dans un bac d'eau douce et acide.
Mâle en plein repas de plancton de mare
La reproduction
J'ai encore peu de recul avec le comportement reproducteur de cette espèce mais les deux couples que je maintient ont commencé à pondre quelques jours après la fin de leur acclimatation et les pontes se sont répétées tous des 10/15 jours environ pendant plusieurs mois.
L'imminence d'une ponte se remarque par l'apparition de la livrée nuptiale chez les deux partenaires:
Le mâle perd ses rayures et la moitié inférieure de son corps devient noire tandis que la partie supérieure prends une jolie teinte brun-cuivré. Les nageoires impaire, noires, s' ornent d'un liseré bleu métallique.
La femelle perd aussi son pyjama rayé pour prendre une couleur uniforme beige.
Après quelques jours le mâle par des parades spectaculaires ou il place sa tête vers le bas tente d' attirer la femelle vers la cavité où il aura confectionné un petit nid de bulles.
La ponte se déroule selon la méthode classique de l'enlacement commune aux membres de la famille; à la suite de quoi le mâle prendra les oeufs pour les placer dans le nid.
Après 48à 72 heurs les oeufs doivent éclore et les larves vont rester suspendues au plafond de la cavité pendant une dizaine de jours. Ensuite, la vésicule étant résorbée il vont se disperser dans le bac des parents. Durant toutes ces étapes le mâle reste à proximité du nid et prend soin du frai.
Quelques alevins peuvent survivre dans ces conditions et commencent à se laisser voir au bout d'un mois et demi à deux mois.
Pour parvenir à élever un plus grand nombre d'alevins il serait plus efficace de prélever le groupe de larves juste avant qu'elles ne quittent la cavité pour les élever à part avec apport d'infusoires puis de nourritures très fine. La croissance est relativement lente au départ et les alevins sont très très très discrets!!!! la maturité sexuelle est atteinte vers 8 à 10 mois
yay- Nouveau membre
- Messages : 2
Date d'inscription : 18/04/2014
Re: Parosphromenus nagyi
Sympa ce post et ses petits poissons, je vois qu'ils avaient eu droit à une bonne distribution de cyclops pour les photos
Le filtre est-il vraiment nécessaire?
Le filtre est-il vraiment nécessaire?
Astaras- Membre assidu
- Messages : 160
Date d'inscription : 13/03/2014
Age : 43
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